une fable écologique

Publié le 25 Avril 2014

Il était une fois, dans la grande forêt des histoires sans âge, la réunion annuelle des oiseaux.

Comme tous les ans, les oiseaux se tenaient au courant des nouvelles du monde, échangeaient des histoires, des ragots. C’était l’occasion de retrouver quelque vieil ami, ou commencer une histoire d’amour.

Mais soudain, un petit oiseau, le pirgush, arriva, en retard et affolé.

« Au feu, au feu ! » criait-il. « La forêt brûle ! ».

En effet, on apercevait au loin le ciel qui rougeoyait.

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les oiseaux avaient pris leur envol. Ils s’enfuyaient à tire d’ailes, loin de l’incendie. Seul le colibri, oiseau minuscule, partit vers la rivière. Il prit trois gouttes d’eau dans son bec, puis s’envola en direction de l’incendie. Arrivé au dessus des flammes, il cracha ses trois gouttelettes, repartit à la rivière et répéta l’opération.

Le merle l’observait avec curiosité. « Que fais-tu donc » lui demanda-t-il ? « Tu penses éteindre cet incendie avec tes trois misérables gouttes d’eau ? ».

Mais le colibri passa devant lui en disant : « Je fais ma part, je fais ma part…. »

Le merle réfléchit puis se dit : « si ce petit oiseau fait sa part, je pourrai aussi faire la mienne. » Il partit alors à la rivière, prit six gouttes d’eau dans son bec et s’envola en direction de l’incendie. « Je fais ma part, je fais ma part…. »

La mouette rieuse se dit en elle-même : « si ces deux idiots font leur part, je pourrai en faire tout autant ! » Puis le goélan, le pigargue à tête blanche, l’hirondelle, le condor, la buse, tous les autres oiseaux revinrent peu à peu, et chacun, chacune, fit sa part.

Au petit matin, l’incendie était éteint grâce à ces milliers de gouttes d’eau versées par des oiseaux qui ne faisaient que leur part…

Rédigé par Guillaume Bondi

Publié dans #Contes

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